Se préparer pour vivre au mieux l’accouchement et le post-partum
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S’informer dès la grossesse sur l’accouchement et la période qui suit, le post-partum, permet d’être mieux préparé à vivre ces moments. L’accouchement ne se passe pas toujours comme on l’a souhaité, et il est bon de savoir que les suites de couche nécessitent un temps d’adaptation. L’arrivée d’un bébé, ce sont « des moments magiques », mais pas que, et pour mieux les vivre, c’est bon de le savoir.
Pourquoi se préparer à l’accouchement et au post-partum ?
L’accouchement et la période du post-partum sont, pour la plupart d’entre nous, des moments plein d’imprévus. Souvent, on recherche un équilibre entre les besoins du bébé et les nôtres, et ce n’est pas toujours évident. Pour rester sereins dans cette période de bouleversement de nos vies, prendre soin de soi en tant que parents, ça compte.
Et prendre soin du parent qu’on devient, ça commence dès la grossesse.
S’informer sur ce qui peut arriver à l’accouchement et au retour à la maison, c’est un premier pas pour prendre soin de soi. Parce qu’alors, on met toutes les chances de notre côté pour être bien préparé, et donc vivre au mieux ces moments, même si tout ne se passe pas comme on l’avait prévu. Et si on se sent bien, on pourra mieux s’occuper de bébé.
C’est valable pour la mère mais aussi pour le partenaire. C’est bien, pour les deux parents, de savoir que la période du post-partum est une période d’adaptation, de recherche de nouveaux équilibres. Pour le partenaire, c’est aussi un atout pour soutenir au mieux la maman.
Comment se préparer pour vivre au mieux l’accouchement ?
Il est courant d’imaginer l’accouchement, que ce soit avec des pensées très positives (bonheur de la rencontre avec l’enfant par exemple), ou des pensées plus négatives (comme la peur de la douleur).
En fait ce qui se passe réellement lors de l’accouchement, notamment dans nos têtes, est imprévisible. C’est bien de savoir que, contrairement aux idées reçues, l’accouchement n’est pas forcément le plus beau jour de notre vie. Parce que par exemple, les contractions ont été difficiles à vivre, parce qu’on était seule à l’accouchement, ou encore parce qu’on n’a pas ressenti les émotions fortes qu’on avait imaginé…
La façon dont on va vivre l’accouchement dépend aussi d’aspects plus techniques et médicaux. Aussi, pour limiter au maximum d’éventuelles mauvaises surprises, qui pourraient être difficiles à vivre, on se renseigne :
- Sur les actes que les professionnels de l’accouchement peuvent être amenés à pratiquer, notamment lorsqu’il y a des complications. Ça peut être la césarienne, l’épisiotomie, l’utilisation d’instruments…
- Sur les particularités de la maternité où est prévu l’accouchement. On peut se renseigner par exemple sur les conditions de visites du partenaire, sur les pratiques de la maternité au moment du travail, sur la durée moyenne du séjour. On peut regarder si c’est une maternité labellisée IHAB (Initiative Hôpital Ami des Bébés), label qui récompense les pratiques autour de la naissance. On peut aussi essayer d’obtenir quelques avis d’autres personnes qui y ont accouché.
On pourra discuter de tout cela lors des séances de préparation à la naissance et à la parentalité. On n’hésite pas à y poser toutes nos questions. Autant que possible, on y va en couple. C’est bien si le partenaire est également préparé au déroulement de l’accouchement et à ses éventuels imprévus.
Dans tous les cas, on n’hésite pas à discuter en couple de l’accouchement, et notamment par exemple, sur la façon dont le partenaire pourra soutenir la future maman le jour J.
On a absolument le droit de dire à la sage-femme ou au médecin comment on imagine notre accouchement. Ce qu’on anticipe comme sentiments, mais aussi ce qu’on souhaite ou que l’on attend d’eux pour nous accompagner dans ce moment. En parler avant n’empêche pas que la réalité peut être différente de ce qu’on aurait voulu. L’accouchement se passera peut-être comme on l’a souhaité, mais sans doute pas complètement, et parfois pas du tout. Etre conscient à l’avance de cela, et être associé aux décisions qui peuvent être à prendre dans l’urgence, permet cependant de moins mal le vivre.
Comment se préparer pour vivre au mieux le post-partum ?
La période du post-partum, c’est souvent un ou plusieurs symptômes physiques pour la maman (comme des saignements, des douleurs, de la fatigue…), qui peuvent impacter les deux parents. De la même façon, il se passe souvent des choses côté tête, pour les deux parents. Alors si on se prépare à ces possibilités, la transition entre « l’avant » et « l’après » a toutes les chances de mieux se passer.
Pour cela :
- On participe, idéalement en couple, aux séances de préparation à la naissance et à la parentalité.
- On discute en couple, de comment on voit les choses une fois que bébé sera là, par exemple sur l’organisation du quotidien, la nouvelle vie de famille qui nous attend, ou la vie de couple.
- On réfléchit à ce qu’on peut prévoir pour traverser au mieux cette période : la présence du partenaire les premières semaines après la naissance grâce au congé de paternité et d’accueil de l’enfant, l’aide d’une voisine ou d’une amie en cas d’urgence, la venue d’un membre de la famille pendant plusieurs jours pour nous aider au début… Les aides à domiciles possibles…
- On discute, si on le peut, avec des jeunes parents, par exemple en allant dans des lieux d’accueil parents-enfants ou en participant à des groupes de parole, par exemple en centre de PMI ou dans le relais petite enfance de la ville. C’est particulièrement important si on n’a pas trop de jeunes parents dans notre entourage.
- On se renseigne sur ces lieux ressources pour les parents, qui peuvent nous être d’un grand soutien quand on en a besoin. On peut être très heureux de la naissance mais quand même trouver cela trop compliqué.