Eviter l'exposition au plomb
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Le plomb est un métal toxique utilisé depuis des siècles dans la vie courante. Il y a donc différentes sources d’exposition au quotidien. Un taux de plomb dans le sang trop élevé peut être dangereux pour nous comme pour le bébé. Il faut donc prendre quelques précautions pour limiter son exposition.
Comment peut-on être exposé(e) au plomb ?
Aujourd’hui, on peut être exposé(e) au plomb par :
- d’anciennes peintures dans les logements construits avant 1975 et surtout avant 1949,
- l’eau transportée dans des canalisations en plomb,
- des aliments cultivés sur des terres polluées,
- des poussières ou air contaminés,
- de la vaisselle en céramique de fabrication artisanale, en étain ou en cristal,
- des remèdes ou cosmétiques traditionnels en contenant.
Cela peut être aussi par certaines activités professionnelles ou de loisirs : fonderie, restauration de vitraux, fabrication de céramiques ou d’objets émaillés, d’objets en plomb ou de munitions par exemple.
Le plomb pénètre dans l’organisme :
- par la bouche via des aliments ou des mains contaminées, des objets portés à la bouche contenant du plomb
- par le nez via l’air, les poussières ou fumées contaminées comme celles du tabac.
Il passe ensuite dans le sang et s’accumule dans les os.
Quels sont les risques d’une exposition au plomb ?
Si du plomb est présent dans l’organisme pendant la grossesse, il y a un risque d’hypertension pour la maman.
Cette exposition peut avoir aussi des conséquences sur le fœtus. Elle peut parfois entrainer un retard de croissance intra-utérin, un petit poids de naissance, des effets neurotoxiques et un retard du développement.
Que faire en cas de doute ?
En cas de doute sur une exposition passée ou présente au plomb, le mieux est d’en parler au professionnel qui suit la grossesse. Ce peut être lors d’une consultation avant la grossesse ou lors de l’examen du 4ème mois de grossesse par exemple. Le professionnel prescrira à la mère un dosage de plomb dans le sang, appelée plombémie.
A la naissance, la plombémie du nouveau-né est voisine de celle de la mère. Il est d’ailleurs possible de la mesurer au niveau du cordon ombilical.
Pour toute plombémie ≥ 50 µg/L, un suivi médical est envisagé. Pour l’enfant et la femme enceinte, la plombémie et la consultation de suivi sont entièrement prises en charge par l’assurance maladie.
Comment éviter d’être exposé au plomb ?
On pense à ces quelques gestes simples pour éviter d’être exposé :
- En présence de plomb dans le logement, laver fréquemment les tétines, doudous et jouets pour retirer le plomb qui s’est déposé dessus.
- En cas de canalisation en plomb, faire couler l’eau au moins 3 minutes avant de l’utiliser
- Si on habite dans un logement construit avant 1949,
- Lutter contre l’humidité : veiller à ce que les ouvertures de ventilation soient bien dégagées et aérer tous les jours.
- Nettoyer régulièrement le sol avec une serpillière humide et/ou un aspirateur équipé d’un filtre très haute efficacité (THE) ou high Efficiency Particulate Air (HEPA)
- Ne pas laisser le lit à côté d’une peinture abîmée
- Ne pas utiliser de vaisselles artisanales, de cosmétiques ou de remèdes traditionnels comme le khôl
- Ne pas consommer de gibier de chasse. Ils peuvent contenir du plomb provenant des cartouches de chasse.
Si on habite dans une zone où le sol est pollué par le plomb,
- Essuyer et retirer ses chaussures et celles de l’enfant en entrant
- Nettoyer régulièrement le sol avec une serpillière humide et/ou un aspirateur équipé d’un filtre très haute efficacité (THE) ou high Efficiency Particulate Air (HEPA)
- Ne pas laisser les enfants jouer à l’extérieur sur un sol nu
- Laver fréquemment les jouets et les « doudous »
- Eviter la consommation des végétaux cultivés sur place (surtout légumes à feuilles et fruits).
Dans tous les cas,
- Eviter de fumer, surtout en présence de bébé
- Ne jamais utiliser l’eau chaude du robinet pour la cuisine ou le biberon.
- Se laver les mains fréquemment, surtout avant chaque repas. Se couper les ongles pour éviter les dépôts de poussières ou de peintures écaillées.
En savoir plus sur le site du HCSP (Haut Conseil de la Santé Publique).