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Substances chimiques et habitudes de consommation

Temps de lecture : 5 minutes

un couple au supermarché, la femme compare des étiquettes de lessives

Le projet de grossesse ou l’arrivée de bébé donne parfois envie de faire plus attention aux produits qu’on utilise chez soi et de limiter notre exposition aux substances chimiques dans la vie de tous les jours. C'est possible en adoptant petit à petit de bons réflexes d’achat, pour les produits alimentaires, ménagers, d’hygiène ou de cosmétique, les articles de puériculture, le mobilier...

Quelles courses pour les produits alimentaires ?

Pour limiter notre exposition aux substances chimiques via notre alimentation, il est possible de repenser nos habitudes de courses alimentaires à trois niveaux :

En choisissant nos produits : 

  • Pour les fruits et légumes, les féculents et les légumes secs, il est conseillé de privilégier les produits locaux et de saison et, si on le peut, les produits cultivés selon des modes de production diminuant l'exposition aux pesticides ou issus de l’agriculture biologique dits « bio ». 
  • On a la possibilité de réduire sa consommation d’aliments ultra-transformés. Les lasagnes « maison » comporteront toujours moins d’additifs et autres produits chimiques que celles achetées toutes faites. Quand on achète des produits transformés, on choisit ceux dont la liste d’ingrédients est la plus courte.

En faisant attention aux contenants :

  • Choisir dès que possible des aliments non emballés ou dans des contenants en verre, que ce soit des bocaux ou des bouteilles.
  • On préfère les contenants en verre à ceux en plastique pour la conservation des aliments.

En choisissant notre matériel de cuisson : les casseroles, poêles, plats… sans PFOA, et les ustensiles en bois limitent notre exposition aux substances chimiques.

De nombreux conseils pratiques sont disponibles en consultant les objets de la cuisine d’En pratique, et aussi ceux du réfrigérateur.

Quelles préférences pour les produits ménagers ? 

Dans le rayon des produits pour le ménage, on peut aussi limiter les substances chimiques grâce à quelques réflexes :

  • On limite le nombre de produits différents, deux ou trois peuvent suffire.
  • Si possible, on choisit des produits avec un label environnemental.

Les produits traditionnels comme le bicarbonate de soude, le vinaigre blanc, le savon noir, le savon à base d'huile végétale… multiplient les avantages. Moins agressifs pour l’environnement et la santé, ils sont aussi très efficaces pour le ménage. On les choisit sans ajout d’huiles essentielles, déconseillées pour les femmes enceintes et les nourrissons. 

Pour faire le ménage, certains équipements nous permettent de limiter notre exposition aux substances chimiques : 

  • le nettoyeur vapeur, qui permet de nettoyer sans trop d’efforts et sans produits, tout en tuant par la chaleur les microbes, bactéries, allergènes… 
  • les aspirateurs avec filtre HEPA. 
  • les chiffons microfibres (plutôt que des lingettes imprégnées).

De nombreux conseils sont disponibles en consultant les objets de l’espace ménage d’En pratique.

 

 

Et concernant les produits d’hygiène et de beauté ? 

De manière générale, si on souhaite réduire son exposition aux substances chimiques, on peut :

  • limiter l’utilisation des produits qu’on applique sur la peau, les ongles et les cheveux.
  • choisir les produits avec un logo environnemental. On peut les trouver en grande distribution. Ça prend un peu de temps, la première fois, de regarder les étiquettes, mais après ça va plus vite quand on sait déjà ce qu’on veut.
  • éviter les produits sans rinçage et les produits en spray ou en aérosol. 

 

Pour la toilette de bébé, de l'eau et du savon (à base végétale et sans huiles essentielles) suffisent. On évite les produits sans rinçage. 

On choisit des couches sans parfum ni lotion. On regarde sur l’emballage les éventuelles indications :

  • concernant le procédé de fabrication comme l’absence de blanchiment par agents chlorés,
  • concernant la qualité des matières premières avec des logos environnementaux.

Pour notre toilette et nos produits cosmétiques, là encore, on peut limiter notre exposition aux substances chimiques en choisissant des produits dont la composition est la plus simple, et de préférence avec un label environnemental. C'est valable pour le savon, le gel douche, les soins dentaires, les déodorants, la mousse à raser, le parfum, la crème hydratante, le maquillage... 
On se souvient qu'il y a aussi pas mal de substances chimiques dans les produits de coloration ou de défrisage des cheveux.

De nombreux conseils sont disponibles en consultant les objets de la salle de bain d’En pratique.

Qu’est ce qui est important pour les affaires de bébé ?

Si on achète ou qu’on nous offre un article de puériculture ou un jouet pour bébé, on vérifie :

  • qu’il porte la norme CE ou NF. Attention aux articles trop anciens qui ne sont pas toujours aux normes de sécurité actuelles. 
  • qu’il est bien adapté à l’âge de notre enfant. Il existe un logo indiquant qu’un jouet ne convient pas à un enfant de moins de 36 mois.

Pour le linge de bébé :

  • On évite les vêtements imprimés et ceux avec des motifs en PVC, ou des petites décorations qui risqueraient de se détacher. 
  • Si on met son linge au pressing (rideaux, linge de lit…) : après l’avoir récupéré, on pense à l’aérer avant de l’utiliser. On le suspend par exemple dans un endroit bien aéré. 

Et avant leur première utilisation, on pense à :

  • laver le linge, les doudous et même les jouets de bébé : avec le lave-linge quand c’est possible, sinon à l’eau et au savon. 
  • aérer les jouets qu’on ne peut pas laver (généralement ceux avec des piles ou électriques) après les avoir sorti de leur emballage et avant de les donner à bébé. Idéalement dehors pendant une journée, sinon dans une pièce bien aérée.

De nombreux conseils sont disponibles en consultant les objets du coin bébé d’En pratique.

 

 

 


Quels conseils avant de bricoler ou d’aménager une pièce à la maison ?

En s’aidant de l’étiquetage, on peut éviter les produits portant des pictogrammes de danger.

On privilégie les produits de bricolage et de décoration qui émettent le moins de composés organiques volatils (COV) en achetant si possible des produits portant une étiquette A+.

Pour les matériaux, choisir quand c’est possible des sols lisses et durs. Cela facilite le ménage et permet de mieux éliminer les polluants.

Qu’est-ce qu’on peut encore changer ?

Pour limiter notre exposition aux substances chimiques, on peut encore repenser certains achats :

  • Avant l’achat d’un produit répulsif contre les moustiques, on demande un avis médical. Pour bébé, on pense à acheter une moustiquaire.   
  • Si on achète une solution hydro-alcoolique, on ne l’utilise que lorsqu’on ne peut pas se laver les mains.  
  • Si on a des plantes, on limite le nombre de produits utilisés pour les entretenir. On n’oublie pas de rapporter les produits phytosanitaires de synthèse chimique interdits pour les particuliers depuis le 1er janvier 2019.

On peut retrouver de nouveaux conseils, en images dans le livret "Notre environnement, Notre bébé, Sa santé", ou en consultant les objets des autres espaces du logement d’En pratique :